Prédire le futur de la région arctique | Conférence annuelle du CIRRICQ

Prédire des développements futurs reste l’une des tâches les plus difficiles en sciences naturelles ou sociales. Bien qu’ardu, cet exercice est nécessaire en particulier lorsque nous analysons des régions qui sont en pleine mutation. La région arctique en est un des exemples probants, touchée notamment par le réchauffement climatique et des développements géopolitiques mondiaux.

Nous savons que la banquise arctique fond rapidement et que ce phénomène aura de nombreux impacts tant géopolitiques, qu’environnementales et commerciales. Nous pouvons dès lors s’interroger sur les implications que cette réalité aura sur les activités humaines dans la région (navigation, infrastructures, ressources, etc.), et nécessairement sur la responsabilité sociale et environnementale qui incombes aux différents acteurs (gouvernements, entreprises, communautés, etc.) interpellés et impliqués par la question arctique. Cette grande problématique s’inscrit également dans la présente recomposition des rapports de puissance internationaux qui interpellent cette vaste région.

Bien que de nombreuses prédictions, souvent alarmistes ou catastrophistes font l’actualité, peignant un portrait simpliste d’un Arctique en proie uniquement à des conflits et de la convoitise, la réalité est beaucoup plus complexe, et des nuances s’imposent afin de bien saisir les multiples possibilités auxquels la région est confrontée.

Cette conférence annuelle du CIRRICQ, organisé par l’OPSA en collaboration avec l'Institut nordique du Québec et le Réseau sur la défense et la sécurité nord-américaines et arctiques, réunira des experts et praticiens de la région arctique afin de brosser un portrait des différentes problématiques, questions, avenues, qui se dessine dans la région. Navigation, ressources naturelles, institutions régionales, sécurité, souveraineté, commerce, relations avec les populations locales, enjeux climatiques, connectivité, gouvernance, etc. seront abordés afin de réfléchir aux perspectives arctiques qui poindront à l’horizon. Et tenterons de répondre à cette question complexe : À quel « Arctique » peut-on s’attendre en 2030, voire en 2040?