Retraite nordique INQ | 2024

Retraite nordique INQ | 2024

À propos de la formation

Cette retraite vise à outiller les participant·e·s dans leurs activités de recherche nordique et à offrir un espace de réseautage privilégié dans un cadre sécuritaire et convivial.

  • 14-15 novembre 2024
  • De jeudi 8h30 à vendredi 15h.
  • Saint-Paulin, domaine Le Baluchon  

      

Cette formation pourrait inclure des contenus en français autant qu'en anglais; il est donc important d'être à l'aise dans les deux langues pour en tirer pleinement profit.

La communauté professionnelle de l'INQ est invitée à participer à la Retraite nordique qui se tiendra du 13 au 15 novembre 2024 à Saint-Paulin au domaine Le Baluchon (Mauricie).

Publics cibles

  • professeur·e·s
  • professionnel·le·s de la recherche
  • postdoctorant·e·s

Tarification

  • Inscription régulière  
    400,00$
  • Inscription des postdoctorant·e·s     
    250,00 $

Quatre thèmes principaux seront couverts

  • Cultures et savoirs autochtones
  • Recherche-action avec les communautés
  • Mobilisation et partage des connaissances
  • Gouvernance, règlementation et financement de la recherche nordique

Objectifs et résultats attendus

Les objectifs de la retraite sont :

  • Fournir aux participant·e·s des orientations pour la pratique éthique de la recherche au nord et pour établir des liens avec les communautés nordiques;
  • Proposer un forum d’échanges sur les éléments essentiels qui définissent les régions nordiques et de présenter une vision des principaux enjeux dans le nord du Québec (>49o) et dans l’Arctique canadien;
  • Faire connaître les réseaux et l’expertise nordique québécoise aux participantes et aux participants tout en favorisant le réseautage entre ces personnes ;
  • Encourager le transfert des connaissances et la recherche participative.

Les résultats attendus sont :

  • Par le biais de conférences et de partage d’expérience lors de la retraite, les participant·e·s approfondiront leur connaissance du territoire nordique.
  • Les participant·e·s disposeront des outils nécessaires pour interagir avec les communautés locales lors de la planification de leurs projets, afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Pour ce faire, nous miserons sur le partage d’expériences et sur des ateliers pratiques. La présence de membres de communautés autochtones dans plusieurs modules de la formation offrira une compréhension plus complète des besoins et des offres qui leur sont propres.
  • Les participant·e·s pourront accroître leur réseau d’expertise au Québec et dans le reste du Canada en bénéficiant de la présence de chercheuses et de chercheurs québécois et canadiens et de partenaires des communautés nordiques

Intervenantes et intervenants (pour l'ensemble des intervenantes et intervenants confirmés, veuillez consulter le programme)

Joséphine Bacon est innue originaire de Pessamit. Poète, réalisatrice, parolière, conteuse, conférencière, enseignante, elle est considérée comme une auteure phare du Québec. Ayant appris à écouter la parole des aînés, elle transmet maintenant les savoirs et les enseignements traditionnels, avec sagesse et générosité. À travers sa grande expérience, Mme Bacon nous partagera ses réflexions sur la culture, la décolonisation et le processus de réconciliation. 

Jennifer Brazeau est une femme Anishinaabek de Kitigan Zibi, mère de deux enfants et kokum d'une petite fille. Actuellement, elle est directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL). Jennifer représente la province de Québec à l'Association nationale des centres d'amitié et siège également au conseil d’administration du Musée d’art de Joliette. Avant cela, elle a consacré près de 10 ans à Femmes Autochtones du Québec. Sa carrière est marquée par un profond engagement envers les communautés autochtones et la promotion des droits. 

Atanniuvik : Une organisation pour la gouvernance de la recherche au Nunavik

Pendant près de cinq ans, neuf organisations du Nunavik ont travaillé ensemble pour créer Atanniuvik, « le lieu où l'on demande la permission ». Cette organisation à but non lucratif a été officiellement constituée en juin 2024. Il est prévu qu'elle débute ses activités en 2025.

Ses principaux rôles sont d'examiner et de superviser la recherche, d'obtenir l'approbation de la communauté pour tous les projets de recherche qui ont lieu au Nunavik, d'identifier et de communiquer les priorités de recherche des communautés du Nunavik, de gérer et de partager les informations de recherche avec le public, de soutenir les besoins de recherche de la communauté et d'aider les chercheurs à adopter des approches de co-recherche.

Cette présentation offrira un aperçu des mécanismes du processus d'évaluation et expliquera comment Atanniuvik aidera à créer des critères d'évaluation spécifiques à chaque communauté du Nunavik.

Amélie Breton est Directrice régionale de la recherche pour Atanniuvik, elle est anthropologue de formation et possède plus de 22 ans d'expérience au Nunavik. Avant de rejoindre Atanniuvik, elle a consacré cinq années à un projet de recherche sur la sécurisation culturelle pour la Régie Régionale de la Santé et des Services sociaux du Nunavik.

La décolonisation à l'œuvre au Musée McCord Stewart : une pratique durable

En 2008, le Canada formalisait son engagement envers la réconciliation avec les peuples des Premières Nations, les Inuit et les Métis de son territoire en instaurant la Commission de vérité et réconciliation. À l'issue de ses travaux en 2015, la Commission a déposé un rapport enjoignant l'Association des musées canadiens (AMC) à conduire un examen des politiques et pratiques muséales nationales à l'aune de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée en 2007.

Si le dépôt du rapport Portés à l'action par l'AMC en 2022 a donné une nouvelle impulsion à la muséologie décoloniale, plusieurs musées canadiens mènent, depuis les années 1980, des initiatives variées autour des biens culturels sous leur garde, en concertation avec des créateurs, aînés ou autres représentants autochtones.

Cette contribution retracera les principales évolutions relatives à la place des biens culturels, des artistes et perspectives autochtones, d'une part, et aux pratiques muséologiques les concernant, d'autre part, au sein du Musée McCord Stewart, depuis les années 1980. Elle aborde la décolonisation et l'autochtonisation, visant à l'autodétermination culturelle autochtone, comme une pratique durable, dans le droit fil des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

 

José Gérin-Lajoie

Ancrer la recherche en milieu autochtone dans les enjeux locaux

Comment faire pour que tous les acteurs de la recherche nordique y trouvent leur compte dans un cadre de recherche-action participative et une perspective de cocréation des savoirs?

José Gérin-Lajoie abordera des exemples de consultation, d’entente de recherche, de demande de financement, de camps sur le territoire, de partage des connaissances et de retour des résultats à travers le projet Imalirijiit qui célèbrera ses 10 ans en 2025!

Stéphanie Guilherme

Prof. Guilherme développe sa recherche au Nunavik sur la qualité de l’eau potable en étroite collaboration avec les villages nordiques et les autorités régionales. Le but de la présentation est de montrer par un exemple concret les avantages de mener sa recherche en collaboration. 

L’exemple concret présenté est le suivant : À la fin du printemps 2023, le village de Kangiqsualujjuaq au Nunavik s’est retrouvé dans une situation d’urgence concernant son approvisionnement en eau potable en raison d’une fuite de la conduite principale qui acheminait l’eau de la source vers l’usine de traitement de l’eau mettant en péril l’approvisionnement en eau potable du village pour le reste de l’année. 

Le projet mené par l’équipe de la professeure Stéphanie Guilherme a permis de récolter des données qui se sont avérées essentielles à la compréhension des événements et à la mise en place de la solution pour sécuriser l’approvisionnement en eau. Dans le cadre de la présentation, Alain Tourigny va partager avec les participants de la formation de précieux conseils afin de faciliter et maximiser la collaboration entre les chercheurs et les autorités régionales.

Sabaa Khan, de la Fondation David Suzuki, assura la modération du panel :

Justice environnementale : Perspectives nordiques et développements juridiques

Les régions nordiques du Canada se réchauffent trois fois plus vite que le reste du monde. Outre les changements climatiques, la pollution chimique – provenant des polluants utilisés dans les chaînes de production et de consommation mondiales – affecte de façon disproportionnée la région arctique, qui est devenue un puits de contaminants à l'échelle globale. En plus de ces menaces croissantes, les communautés et les écosystèmes nordiques continuent d'être confrontés au legs de pollution des mines abandonnées (non ou mal gérées) qui présentent des risques immédiats et à long terme pour l'environnement et pour la santé humaine. Pour ouvrir ce panel, Lisa Koperqualuk, présidente du Conseil circumpolaire inuit du Canada, donnera un aperçu de la signification de la justice environnementale pour les communautés inuites. Sabaa Khan, avocate spécialiste en droit environnemental, parlera ensuite de la loi sur la justice environnementale récemment adoptée par le Canada, afin de souligner les possibilités qu'elle offre de s'attaquer aux injustices environnementales persistantes auxquelles sont confrontées les communautés vulnérables à travers le Canada. Le panel se terminera par une conversation entre Sabaa Khan et Elizabeth Pijogge, chercheuse sur les contaminants nordiques pour le gouvernement du Nunatsiavut, sur la pollution plastique – un problème omniprésent pour les communautés autochtones nordiques. 

Biographie de Sabaa Khan

Sabaa Khan (DCL, LL.M., LL.L) est avocate et directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki. Membre de la Commission mondiale du droit de l'environnement (UICN), du Barreau du Québec et du comité directeur de l'Association nationale des femmes et droit, ses recherches juridiques en gouvernance environnementale ont fait l'objet de nombreuses publications, notamment par le Conseil nordique des ministres, l'Université des Nations unies - Institut pour la durabilité et la paix, le Leiden Journal of International Law, Cambridge University Press et la Conférence des quatre sociétés de droit international.  Elle est également coéditrice et auteure de l'ouvrage collectif La nature de l'injustice : Racisme et inégalités environnementales, publié aux éditions Écosociété. Sabaa est titulaire d'un doctorat de la Faculté de droit de l'Université McGill, où elle a été boursière O'Brien du Centre pour les droits de la personne et le pluralisme juridique et membre du Laboratoire de recherche sur le droit du travail et le développement.

Le Balado : un format sans frontière pour démocratiser l'accès à votre recherche scientifique

Que ce soit dans les transports en commun, en prenant une marche ou en cuisinant, vous pouvez choisir le Balado comme mode actif d'apprentissage. Ce média de diffusion s'adapte particulièrement bien à la vie moderne de son public et conquis maintenant le milieu de la recherche. Dans cet atelier, nous explorerons les différentes étapes de la production à la diffusion d'un Balado et développerons des idées collectives. Pourquoi choisir le Balado? À qui donner la parole? Quels outils utiliser? Venez prêtez votre voix et vos idées!

Marie-Christine finalise présentement son doctorat en écotoxicologie à l’Université de Montréal. Sa recherche vise à comprendre le devenir des métaux de terres rares, des métaux présents en sols canadiens et utilisés dans la conception des technologies, dans l’eau, les sédiments et les organismes du fleuve Saint-Laurent. Pendant son doctorat, elle a développé ses compétences créatives en élaborant des infographies scientifiques, des bandes dessinées ou du contenu de vulgarisation sur les réseaux sociaux. Depuis les trois dernières années, elle partage micro du Podcast Les Lucioles qui fait rayonner la recherche étudiante en biologie et ce, en français. Depuis, elle anime des panels dans plusieurs événements, dont la Nuit des Chercheuses et des Chercheurs, et des ateliers ou conférences pour initier d'autres scientifiques à la vulgarisation à l'audio. 

Cyrielle Maison, de la Fondation David Suzuki, assura la modération du panel :

La revitalisation des traditions juridiques autochtones à travers la culture

Il existe au Canada de nombreuses traditions juridiques autochtones propres à chaque nation. Relevant une importance culturelle et identitaire, ces traditions juridiques évoluent au fil du temps et résistent à la colonisation et au racisme systémique. Dans le cadre de ce panel de discussion, Melissa Mollen Dupuis, militante et animatrice Innue de la communauté d’Ekuanitshit, Jennifer Brazeau, Kitigan Zibi Anishinabeg, directrice générale du Centre d’Amitié Autochtone de Lanaudière, et Anne Eschapasse, présidente et cheffe de la direction du Musée  McCord Stewart, seront réunies afin d’échanger sur le rôle que peut jouer la culture pour la revitalisation des traditions juridiques autochtones. Plusieurs initiatives et exemples de mobilisation seront présentés pour illustrer l’importance de la culture et de la transmission des savoirs dans les luttes pour les droits. Elles parleront également du rôle que peuvent jouer les institutions culturelles dans le processus de décolonisation et de réconciliation.

La cocréation documentaire comme outil de partage des connaissances

Iphigénie Marcoux-Fortier se passionne pour les processus de cocréation documentaire. Protéiformes et en mouvement, ils alimentent et balisent sa pratique qui se déploie au fil des collaborations dans des contextes locaux et internationaux, ruraux et urbains, autochtones et non-autochtones, boréaux et austraux. L’art documentaire est un acte politique et poétique relié aux êtres et aux territoires, outil-phare et geste-pont vers plus d’engagement sensible.

Membre de la nation Innue d’Ekuanitshit (Mingan), Mélissa Mollen Dupuis est une animatrice, militante autochtone, environnementaliste, comédienne, réalisatrice et maman de deux jeunes enfants. Elle anime présentement entre autres l’émission hebdomadaire Kuei! Kwe! à la chaîne Ici Première de Radio-Canada. Elle est également responsable de la campagne Forêts à la Fondation David Suzuki, est présidente de l’organisme Wapikoni mobile et a co-fondé la branche québécoise du mouvement Idle No More. Elle a obtenu multiples honneurs, dont le prestigieux prix Ambassadeur de la Conscience décerné par Amnistie Internationale en 2017. Elle vient de publier en collaboration avec Élise Gravel le livre Nutshimit : un bain de forêt aux Editions Scholastic.

Elizabeth Pijogge est une Inuk originaire de Nain, au Nunatsiavut, où elle mène des recherches sur les contaminants dans le Nord pour le gouvernement du Nunatsiavut. Elle collabore avec plusieurs partenaires universitaires et gouvernementaux, notamment le MPO, ECCC et le NCP. Son travail englobe l'échantillonnage et la surveillance de diverses espèces et éléments de l'écosystème du Nunatsiavut, tels que l'omble chevalier, le phoque annelé, l'air, le plancton, l'eau de mer, les oiseaux marins. Son principal axe de recherche, la surveillance des plastiques, est réalisé en partenariat avec le Dr Max Liboiron de l'Université Memorial dans le cadre d'un programme exhaustif. Ce programme suit l'impact des plastiques sur l'environnement, de l'omble chevalier à la neige. En 2021, Elizabeth a reçu le Prix de reconnaissance inuit, décerné par ses pairs et partenaires, pour ses contributions remarquables.

Lisa Qiluqqi Koperqualuk est née à Puvirnituq, au Nunavik. Titulaire d'une licence en sciences politiques de l'Université Concordia, elle détient une maîtrise en anthropologie de l'Université Laval. Lisa a occupé le poste de vice-présidente des affaires internationales du bureau de la Conseil circumpolaire inuit (CCI) au Canada de 2018 à 2022 avant d'être élue par acclamation présidente du bureau de la CCI au Canada lors de la 14e assemblée générale, le 18 juillet 2022. En tant que vice-présidente des affaires internationales, Lisa a concentré une grande partie de son travail dans les domaines de la réglementation maritime internationale, menant avec succès l'ICC à recevoir un statut consultatif provisoire auprès de l'Organisation maritime internationale (OMI), où les Inuits sont le premier peuple autochtone à être représenté en vertu de leur propre statut. Lisa est actuellement présidente de la CCI (Canada) et vice-présidente de la CCI au niveau international. Elle défend les intérêts des Inuits en matière d'autodétermination, prônant l'autonomie politique et économique des Inuit, la justice sociale et la protection de l'environnement, de la culture et de la langue. 

Notez que la contribution de Lisa Qiluqqi Koperqualuk à la Retraite nordique sera pré-enregistrée et diffusée dans le cadre de la formation.

Écosystème canadien de la recherche nordique et arctique

La recherche nordique au Canada est parsemée de réalisations qui ont permis de bâtir au fil des ans une capacité de recherche qui fait la renommée de nombreuses équipes et réseaux partout au pays. Face aux transformations environnementales du Nord, l'intérêt pour cette recherche s'est accru, créant un écosystème dynamique composé de centres, d'instituts, de réseaux et d'infrastructures, collaborant étroitement avec les communautés nordiques et divers partenaires publics et privés.

Cette présentation vise à outiller les professionnels et nouveaux chercheurs en leur offrant une compréhension claire de cet écosystème et du rôle des principaux acteurs, afin de favoriser des collaborations durables et fructueuses.


Partenaires

Fondation David Suzuki

 

Chaire de recherche sur les relations avec les sociétés inuit

 

APECS Canada

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